Pourquoi visiter Savai’i ?
En pleine découverte des richesses du Pacifique Sud, vous voici maintenant aux Samoa, et plus particulièrement sur l’île de Savai’i. Parmi les nombreuses îles du Pacifique, vous avez choisi cette destination, bien moins connue et fréquentée. Si vous cherchez à sortir des sentiers battus, croyez-moi, Savai’i saura ravir votre soif d’aventure. Equidistant entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, l’archipel des Samoa regorge de trésors naturels, qui n’aspirent qu’à vous subjuguer. Et si les Fidji vous semblent bondés, les Samoa vous laisseront apprécier le calme et le confort d’une vie insulaire oubliée de beaucoup de touristes.
Comment se rendre sur Savai’i ?
Maintenant que vous avez choisi Savai’i, il faut s’y rendre. S’il est possible d’arriver à Upolu, l’île principale, par avion, Savai’i diffère sur ce point. Mais rassurez-vous, c’est tout de même assez simple. Un ferry assure la connexion quotidiennement entre les deux îles, et ce plusieurs fois par jour, sauf le dimanche, où il n’y a qu’une traversée dans chaque sens. En partant d’Upolu, il faut se rendre tout à l’Ouest de l’île, à Manufanua. Vous pouvez y accéder en voiture, comptez une heure depuis Apia, en taxi, ou même en bus. Une fois là-bas, vous pourrez simplement acheter vos billets au comptoir, pour 10 Tala (3.3€) chacun, aller simple. Si vous souhaitez traverser avec une voiture, il vous faudra un peu plus d’organisation. Soit vous pouvez voir avec votre loueur directement pour qu’il vous arrange la traversée lui-même, moyennant quelques frais, soit vous vous y rendez par vous-mêmes plusieurs jours avant votre traversée souhaitée pour réserver. Le prix dépendra du type de voiture, entre 80 et 100 Tala (27-33€), aller simple, pour un véhicule avec son conducteur. Eh oui, il vous faudra rajouter le coût de chaque passager supplémentaire. Mais nous vous conseillons cette option si vous voulez vous déplacer librement sur Savai’i. Nous n’avions effectivement pas réussi à trouver un loueur de voiture une fois sur place. La traversée est de deux heures environ, et vous laissera à Salelologa, sur le Sud-Est de Savai’i. Vous pourrez trouver les horaires des différents trajets sur le site de la compagnie maritime.
Savai’i : Une destination hors des circuits touristiques
Mais alors, s’il est aussi simple de s’y rendre, pourquoi Savai’i serait si peu fréquentée. Eh bien, elle a toujours été moins connue que sa soeur Upolu, qui fait le plaisir des touristes néo-zélandais ou australiens qui veulent changer des resorts du Vanuatu, pour se rendre dans les resorts entourant Apia, la capitale des Samoa. Aussi, Savai’i a beaucoup subi depuis la pandémie de Covid-19. Il faut dire que le pays est l’un des premiers du Pacifique qui a fermé ses frontières, et ce pendant trois années entières. Et si les visiteurs revinrent sur Upolu à la réouverture, Savai’i fut oubliée. Et croyez-nous, vous le verrez. Le logement où nous avions établi notre camp de base était l’ancien grand hôtel de l’île, le Savaiian Hotel, et même lui était déserté voire désaffecté. Nous avions là-bas un bungalow individuel autonome, proposé sur Airbnb. Mais l’hôtel avait cette étrange atmosphère fantôme dont nous étions les seuls invités, les propriétaires des lieux étant désormais les poules. Il est important d’avoir notion de cet « abandon » relatif de l’île, car les activités touristiques s’en voient altérées. Si nous vous conseillons de faire traverser la voiture, ce n’est pas pour rien. Même si évidemment, le stop est très facile sur l’île, et nous avons pu, même sans véhicule à nous, nous déplacer sans souci par ce biais. Ça, et les amis que nous nous sommes faits sur place, qui nous ont gentiment transportés sur deux journées.
Que faire à Savai’i : Des propositions naturelles variées
Une fois cette île au caractère unique vantée, faisons nous une idée de ses attraits. Afin de vous prévenir, sachez que la plupart des activités proposées seront payantes, même s’il s’agit d’attractions naturelles pour lesquelles l’humain n’est en rien responsable. Mais bon, c’est le jeu. Et puis, comparés à d’autres îles du Pacifique, les prix restent relativement abordables. Comptez entre cinq et dix Tala de droits d’entrée par personne et par point d’intérêt. Cette listes est bien sûr non exhaustive.
Côté Est
Notre principale activité ici fût le Saleaula Lava field. Il s’agit d’un lieu abritant les ruines d’un église qui a succombé à une coulée de lave au début du vingtième siècle. L’entrée est payante, et le lieu en bord de route. Malgré le destin tragique de cet édifice, le lieu est serein avec une beauté qui lui est propre. Les restes de la construction contrastent avec la végétation environnante, permettant aussi ce charme. Vous pourrez aussi rejoindre le bord de mer par un court sentier, pour un rapide coup d’oeil, l’accès au bord de l’eau est assez petit.
Nous avons joint cet endroit grâce au bus local, là aussi une expérience à part entière. Les bus sont facilement bondés, les arrêts sont plus ou moins indiqués, assez souvent il s’agit juste votre position sur la route. Mais ne vous en faites pas, il y aura toujours de la place. Les gens s’assoient sur les uns sur les autres si toutes les places assises sont occupées, même sans se connaître. Nous avions vu que les locaux osaient moins avec les touristes, mais les enfants peuvent déroger à la règle. J’ai donc fini mon trajet avec une petite sur les genoux, et Alexis a dû prendre le chargement d’une dame âgée. Et ce trajet était très sympathique, et est maintenant un bon souvenir. Pour descendre du bus, vous pouvez signaler votre destination au chauffeur lors de votre montée, ou bien le héler pendant le trajet. Donc chauffez votre voix, ou anticipez.
Côté Sud
Il s’agit de la partie que nous avons le plus explorée sur Savai’i. En effet, la route est bien fréquentée, ce qui facilite grandement le stop. Et aussi, certains lieux étaient gratuits, ce qui permet d’en faire plus. Vous pourrez aller aux Mu Pagoa Waterfall, petit abouchement de la rivière sur la mer, légèrement surélevé, formant des petites chutes d’eau. Cela ne vaut pas forcément le détour, mais le lieu est proche de la ville de Salelologa, ainsi vous passerez très probablement devant lors de vos déplacements.
Sur le trajet également, et cette fois-ci payantes, les chutes d’Afu Aau. C’est un joli coin avec de vraies chutes d’eau. Une petite promenade permet d’y accéder, pour arriver au pied du bassin d’eau terminant cette chute. Nous recommandons vraiment ce petit paradis.
Aussi, le village de Vailoa Palauli est très charmant, avec sa jolie église, épargnée par la lave, blanche aux détails colorés. En continuant ensuite vers l’Ouest, vous trouverez les Alofaaga Blowholes, lieu de rencontre tumultueuse entre mer et pierre. L’eau vient s’écraser sur cette côté déchirée et en relief, créant ainsi des geysers lorsque l’eau puissante rentre dans les cavités des roches. L’entrée en également payante, mais il s’agit aussi d’un bon moment. Nous avons d’ailleurs préféré ces blowholes à ceux d’Upolu.
Peu avant se trouve la Nuu black sand beach, plage de sable noire comme son nom l’indique, dont l’esthétique mérite bien un arrêt photo. Autre plage, l’Aganoa Beach, charmante aussi mais appartenant à un hôtel. Il faut donc payer pour y accéder, ou être client de l’hôtel ou du restaurant. Ni le restaurant ni la plage ne mérite une journée entière ou un grand détour, mais si vous êtes dans les parages et que vous avez un petit creux, cette plage peut être une pause tout à fait correcte.
Sur la presqu’île où se trouve cette plage se trouve aussi la Tafua Rainforest. Il s’agit d’un parc naturel forestier où un chemin de randonnée est censé exister pour s’enfoncer dans la dense végétation. Je dis bien censé car, suite à la pandémie et aux fermetures de frontières entraînant un manque de touristes, le chemin n’a pas été emprunté, et n’est maintenant même plus visible. Du moins, c’était notre cas en août 2023.
Côté Ouest
Pour finir par notre dernière virée sur l’île, dirigeons nous à l’Ouest, et plus précisément à Fai’a’ai. Dans ce village, une plage paradisiaque nous attend. En empruntant des escaliers, visibles depuis la route et en descendant de nombreuses marches, sorte de Stairway to Heaven, vous parviendrez à ce petit bijou. Comme la plage est en contrebas, elle en entourée de falaises. Cocotiers et sable blanc sont bien évidemment de la partie, pour compléter ce tableau idyllique. Seule ombre, je pense que l’accès est payant. Mais je dois dire que le jour où nous nous y sommes rendus, il pleuvait tellement que personne n’a eu l’idée de venir nous réclamer quoi que ce soit. Tout simplement car vu le temps, personne n’était dehors, et encore moins à la plage. Nous étions sur cette zone, alors malgré le mauvais temps, autant profiter au maximum de ce que la Nature samoane avait à nous offrir.
Notre dernière recommandation parmi nos aventures sur Saavi’i est à Falealupo, la fin de la route vers l’Ouest et qui rebique vers le Nord. Ici, je ne saurai dire si l’accès est payant ou non. Avec nos amis, nous avons dû payer, mais l’homme qui nous a demandé de l’argent semblait sortir de nulle part, et a, selon nous, saisi l’occasion de se faire de l’argent rapidement. Néanmoins, le site est magnifique. Vous pouvez vous balader sur les rochers, esquiver les vagues qui viennent vous rebondir dessus, chercher crabes et poissons dans l’eau translucide, et même vous baigner dans des bassins naturels, très agréables.
Tous les lieux sont indiqués sur Google maps, et nous ne prenons aucun engagement de fiabilité sur les prix mentionnés pour les lieux payants. Les habitants font selon leur bon vouloir à ce sujet.
Aussi, pensez que Savai’i est une île où le tourisme a énormément diminué. C’est donc une organisation à avoir, notamment pour les courses et les repas. Vous ne trouverez pas toujours de supérette ou marché pour faire vos achats, et les restaurants sont peu présents et potentiellement fermés aussi.
Bon voyage à vous, et belles découvertes.